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On passe à travers les vitres à Québec

Le 7 avril 1881, le correspondant à Québec du quotidien montréalais La Patrie s’amuse et le journal lui donne la une. Manifestement, les nouvelles signifiantes se font rares.

Les originalités de toutes sortes pleuvent depuis quelque temps. Tantôt ce sont des passagers de chemin de fer qui sautent en bas des chars sans se tordre le cou, tantôt ce sont des chiens qui passent à travers les vitres des fenêtres ou des portes de magasins.

Nos lecteurs se rappellent que, la semaine dernière, un lévrier passait à travers une vitre chez M. Vallée, photographe [rue Saint-Jean]. Hier matin, c’est un gros terreneuve qui a fait la même escapade au magasin de nouveautés de M. Latulippe, rue St-Joseph. L’animal a passé à travers l’une des vitres de la porte et ne s’est fait, en apparence du moins, aucun mal, car il continua son chemin comme si de rien n’était aux yeux des commis ébahis.

Cela nous remet en mémoire un fait analogue qui est arrivé il y a une quinzaine d’années chez M. Marois, qui tenait un magasin de nouveautés dans la maison occupée maintenant par MM. Davidson & Horan, rue St-Jean.

On remarqua seulement que, cette fois, ce ne fut pas un lévrier ni un terreneuve qui passa à travers la porte vitrée; ce fut un brave cultivateur qui avait laissé sa voiture près du trottoir. Le cheval ayant pris peur tout-à-coup, le cultivateur s’élança dehors, sans s’apercevoir dans sa précipitation que la porte portait des vitres dans toute sa grandeur. Il ne s’infligea heureusement que de légères égratignures.

Nous ignorons s’il fut obligé de payer les dommages.

 

L’illustration du Terre-neuve provient de la page Wikipédia qui lui est consacrée.

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