Skip to content

La fin du monde en 1881 !

Le 16 avril 1880, à la une, le quotidien montréalais La Patrie laisse entendre que plusieurs prophéties convergent vers la fin du monde en 1881.

Les amateurs de sciences occultes sont en émoi, assure l’Abeille de la Nouvelle-Orléans. D’après la mère Shipton, une abbesse du XVe siècle, d’après les inscriptions des Pyramides et ensuite d’après la Bible, la fin du monde, ou une de ces convulsions gigantesques qui ont déjà changé la face du globe, doit survenir en 1881.

Les prophéties de la mère Shipton ont été publiées pour la première fois en 1448 et republiées en 1641, et elles indiquent pour 1881 la fin de la période de tranquillité relative dont la terre a joui depuis près de 6,000 ans.

Les antiquaires prétendent que les inscriptions faites, il y a plus de 4,000 ans dans la grande pyramide, contiennent une marque à l’année 1881 ½, qui indique que dans cette année un nouveau jeu de centres solaires et de constellations exercera son influence sur notre planète et que cela se terminera par des perturbations terrestres du genre de celles qui ont marqué les premières périodes décrites par les géologues et qu’on a essayé de faire correspondre aux six jours de la création.

L’almanach des pyramides est basé sur l’observation faite par les savants égyptiens des signes du Zodiaque et des changements dans les corps célestes, et des cycles du temps dont le moindre est de 6,000 ans, ce qui n’est que le quart du grand cycle de 24,000 ans.

Enfin les astronomes modernes prétendent que nous approchons du moment où l’axe polaire de la terre va changer, parce que le dernier changement a eu lieu il y a 6,000 ans. Ce dernier changement avait été calculé à Babylone à un jour près et les immenses murailles de cette ville avaient été construites en prévision du déluge possible.

Les mêmes astronomes avaient aussi calculé le changement suivant dans l’axe polaire et ce changement va survenir dans l’ère où nous vivons. Noé n’a pu se sauver avec sa famille que parce qu’il avait connaissance de ces mystères, et c’est ainsi qu’il a échappé au déluge, conséquence d’un de ces bouleversements qui arrivent tous les 6,000 ans.

À côté des indications basées sur les calculs de la science, viennent s’ajouter les textes des Écritures. Emilio Castolar et le professeur Baldwin ont trouvé dans les prophéties de Daniel des passages donnant lieu de croire que la machine terrestre va subir un temps d’arrêt vers 1881.

Hâtons-nous de rassurer nos lecteurs. Les données sur les premiers âges de la terre, et les bouleversements qui s’y sont produits, nous portent à croire que les jeunes continents comme l’Amérique et l’Australie seront épargnés; ils serviront de réserves pour la reproduction de la race humaine. Quelques-uns des vieux continents pourront s’affaisser en tout ou en partie et seront remplacés par des océans, comme cela est arrivé pour l’Atlantide, vaste continent qui reliait autrefois l’Afrique et l’Amérique. Il y aura des abaissements et des exhaussements jusqu’à ce que l’équilibre se soit rétabli autour du nouvel axe polaire que des calculateurs hardis placent déjà dans l’Utah.

Voilà qui est plus fort assurément que le fameux raz-de-marée annoncé par le professeur Tice et qui n’est jamais venu. Et, cependant, il n’est que trop vrai que notre pauvre globe terrestre est exposé à être détraqué par les perturbations qui peuvent survenir dans les lois de gravitation des corps célestes.

Serait-ce dans un an ou dans mille ans, ou plus ? Voilà ce que nul ne peut affirmer, mais nous devions mettre nos lecteurs au courant des on-dit sur la matière, afin que si le cataclysme survient, ils ne puissent pas nous reprocher de n’avoir pas crié : «gare». Nous ne leur cacherons pas qu’il y a quelque chose d’inquiétant dans l’attitude d’Hercule et de ses satellites.

Il est à craindre que la contre-attraction de Sirius et d’autres centres de systèmes solaires ne force Hercule et les lunes à changer leur axe polaire, et alors la pauvre terre perdra son équilibre et verra ses continents, ses îles et ses océans se bousculer d’une façon peu agréable pour les bêtes, grosses et petites, qui vivent à la surface du globe ou au sein des ondes.

Qui vivra verra ! Un monde averti en vaut deux !

 

L’illustration de la mère Shipton provient de ce site.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS